L’indice des loyers est créé par l’article 35 de la loi du 26 juillet 2005. On parle désormais d’Indice de Référence des Loyers ou IRL. Il s’agit d’une valeur chiffrée, qui sert de base de calcul à l’augmentation annuelle du loyer que le propriétaire peut valablement imposer à son locataire, sous conditions. L’IRL évolue avec le temps – il a tendance à augmenter. Chaque trimestre, l’INSEE publie les chiffres actualisés. Au 3ème trimestre 2019, l’IRL a une valeur de 129,99 : il augmente de 1,20% sur un an, et prend + 1,53% par rapport au trimestre précédent. Bailleurs, découvrez dans quelle mesure indexer vos loyers en 2019. Locataires, découvrez comment le montant de votre loyer augmente afin de vérifier le calcul.
Sommaire
Le montant du loyer est fixé lors de la signature du contrat de bail entre le propriétaire et le locataire. En principe, les parties fixent librement le montant du loyer. Par exception, les communes situées en zone tendue font l’objet d’un encadrement des loyers : un plafond maximum déterminé par la loi doit être respecté.
A noter : vous pouvez vérifier en quelques clics si votre logement est ou non situé en zone tendue.
En tant qu’élément contractuel, le montant du loyer a priori ne peut être modifié en cours de bail sans l’accord express des parties. L’indice des loyers permet de tempérer ce principe : le propriétaire peut indexer annuellement ses loyers sur le fondement de l’IRL et conformément à sa valeur actualisée au jour de l’augmentation.
Attention : cette révision de loyer est très règlementée, elle doit répondre à des critères d’application bien précis.
L’indice de référence des loyers, ou plus communément IRL, permet aux locataires de ne pas voir le montant de leur loyer augmenter plus vite que leur pouvoir d’achat. Sur la base de la valeur de l’indice en cours, le locataire peut vérifier le calcul et s’assurer que son bailleur applique le montant valable.
A noter : l’indice de référence des loyers est utilisé pour les loyers des logements vides ou meublés, en résidentiel uniquement.
Côté propriétaire, l’Indice des Loyers a également une forte utilité dans la mesure où il leur permet de combattre l’inflation. En effet, l’IRL permet au bailleur d’augmenter le montant de ses loyers sur pour l’aligner sur l’inflation.
A noter : l’IRL ne concerne que le résidentiel. Le tertiaire comme les bureaux ou les commerces sont concernés par l’Indice des Loyers Commerciaux (ILC) ou l’Indice des Loyers des Activités Tertiaires (ILAT). Quelle différence ? Si le calcul de l’indexation est le même pour tous les indices, ces différents indices ne sont pas tous basés sur l’évolution des mêmes coûts et prix. L’IRL par exemple se base sur l’évolution des prix à la consommation hors tabac et hors loyer, alors que l’ILC est composé pour 50 % de l’indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyers, pour 25 % de l’indice du coût de la construction et pour 25 % de l’indice du chiffre d’affaires du commerce de détail en valeur.
L’indexation de loyer peut s’appliquer au choix :
Si l’Indice des Loyers évolue à une fréquence trimestrielle, conformément aux valeurs publiées par l’Insee, l’indexation des loyers ne peut intervenir qu’une fois par an.
A savoir :
Exemple d’application :
Pour calculer l’augmentation de loyer sur la base de l’Indice des Loyers, il s’agit d’appliquer une règle de trois.
Les trois éléments à prendre en compte pour le calcul sont les suivants :
Règle de calcul de l’augmentation du loyer : (A x B) / C
Exemple de calcul :
Le nouveau montant du loyer, actualisé sur la base de l’Indice des Loyers, s’élève à 800,63 €, soit une augmentation de 0,07%.
Malgré une faible augmentation, les bailleurs ont tendance à appliquer systématiquement l’indexation annuelle des loyers. Les arguments en faveur de cette évolution :
Certains propriétaires pourtant préfèrent ne pas indexer leurs loyers – ils n’en ont pas l’obligation légale. Leurs arguments :
L’IRL n’a pas toujours été l’indice de référence utilisé pour calculer l’évolution des loyers résidentiels. Avant lui, l’indice du Cout de la Construction était utilisé jusqu’en 2008. Celui-ci, contrairement à l’IRL, n’était pas lié à l’inflation, et faisait souvent augmenter les loyers plus rapidement que le coût de la vie : les locataires en pâtissaient.
Désormais, chaque secteur d’activité en immobilier dispose de son propre indice afin de faire évoluer les loyers en adéquation avec sa propre économie.
Que vous soyez bailleur ou locataire, pensez bien à vérifier les points suivants :
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